Audrey Tasiaux Monaco Monsieur Cover Story

MONACO MONSIEUR – AUDREY TASIAUX

Audrey Tasiaux en couverture du Monaco Monsieur. Édition Mai 2024.

Retrouvez ici l’intégralité de l’article.

« AUDREY TASIAUX, UNE VISION ÉCLECTIQUE & PASSIONNÉE DE LA MODE

À la tête de la marque haute couture Diana d’Orville, Audrey Tasiaux se distingue par son envie et son audace. En à peine plus de trois ans, elle a su créer un univers singulier qui s’exporte de plus en plus. Portrait de cette jeune femme enthousiaste et déterminée.

Son histoire a tout d’une success-story. Audrey Tasiaux est la fille d’un chef d’entreprise rigoureux et d’une artiste peintre inspirée. Toute sa jeunesse, elle a grandi dans un environnement où le business côtoyait l’art, où les musées étaient ses terrains de jeux, et où les livres, illimités en nombre et riches en enseignements, ouvraient des horizons infinis. « Cela m’a beaucoup ouvert l’esprit », affirme-t-elle. Monaco, les couleurs du sud de la France et ses artistes renommés tels que Cézanne, Ranucci, Chagall, n’ont cessé d’imprégner Audrey d’une culture riche et diversifiée, lui insufflant une créativité sans limites. « Tout au long de ma vie, j’ai eu ce fil conducteur lié à l’art et à la culture. J’ai la chance de vivre dans une région extrêmement riche culturellement. Il y a tellement de choses à raconter. C’est assez dingue », dit-elle avec un sourire prononcé.

Sa formation académique est aussi variée que ses intérêts. Après des études secondaires au lycée Albert Ier de Monaco, Audrey s’est envolée pour Londres pour étudier l’International Business, avant de plonger dans le monde de la mode lors d’un stage chez Hermès à Hong Kong. Une expérience qui a laissé une marque indélébile et qui se reflètera, plus tard, dans sa propre marque, Diana d’Orville. Elle enchaîne : « Hermès est pour moi la définition même du luxe.

Tout est bien pensé, bien fait, avec une exigence hors du commun et un respect de l’homme et du monde en général.”
Poursuivant son parcours académique, Audrey s’est ensuite aventurée en Belgique pour un Master spécialisé dans le terrorisme international. « C’était passionnant ! »

Un profil éclectique

Sa carrière professionnelle est tout aussi éclectique que passionnante. Audrey Tasiaux n’est pas du genre à reculer devant un nouveau défi. Au contraire. À Bruxelles, la Monégasque fait ses armes à la maison d’édition Graton. « Pour l’anecdote, mon père a toujours aimé les voitures, le Paris-Dakar, le Grand Prix de Monaco. Lorsque j’ai débuté là-bas, ils m’ont proposé de gérer les relations entre Bruxelles et Monaco afin d’organiser des expositions autour du Grand Prix et des bandes dessinées de Michel Vaillant. J’ai toujours baigné dans cet univers, donc c’était assez amusant. » S’ensuit une expérience au sein de CS Productions, une entreprise médiatique basée à Monaco couvrant des événements sportifs d’envergure internationale tels que le Paris-Dakar. « Là encore, c’était un petit clin d’œil à mon père », sourit-elle.

Mais l’envie de créer quelque chose de personnel et de créatif a conduit Audrey à se lancer en 2020 en créant la marque Diana d’Orville. Inspirée par un pyjama palazzo en soie des années 50 de sa grand-mère, la marque Diana d’Orville représente un mélange de confort, de luxe et de durabilité, s’écartant délibérément de la fast fashion pour privilégier des pièces qui traversent les générations. « Un jour, je suis partie à Londres avec ce fameux pyjama palazzo que j’avais emprunté à ma grand-mère, Diana d’Orville. C’était la pièce idéale. Confortable, parfaite pour danser et agréable à porter au quotidien. À mon retour à Monaco, je me suis dit qu’il y avait quelque chose de génial à faire et c’est comme ça que Diana d’Orville est née. » Et de conclure : « Et si j’ai choisi ce nom, c’est évidemment pour rendre hommage à ma grand-mère. »

Une ascension fulgurante

Très rapidement, la marque a gagné en notoriété, incubée notamment à Station F de Xavier Niel et à l’Institut français de la mode. Diana d’Orville se distingue par le fait que chaque pièce est élevée au rang d’objet d’art portable. Une ode au patrimoine français, à la liberté de mouvement et à l’art de vivre méditerranéen, cher à Audrey Tasiaux. « Tout est fait à la main, dans un petit atelier parisien. C’est important pour moi. »

En seulement trois ans, Audrey a su faire de Diana d’Orville une marque reconnue et engagée. De la sélection des matières premières, au soutien du savoir-faire traditionnel, à la production locale et au contrôle de qualité, la durabilité sociale et environnementale est au cœur de son ADN. Et si émotionnellement, la Monégasque n’était pas préparée à tout cela, c’est aussi parce que son travail s’exporte très bien au-delà de nos frontières. « J’ai la chance d’avoir une bonne presse qui me suit », s’est-elle réjouie avec enthousiasme. « J’exporte mes collections au Moyen-Orient en réalisant des collections exclusives pour des hôtels de luxe, ainsi que des pièces sur-mesure pour des princesses du Golfe. Nous avons également récemment ouvert un corner en Chine dans une villa / galerie d’art / showroom de luxe où des évènements exclusifs sont organisés pour des clientes VIP.

Je travaille en ce moment sur le déploiement de la marque aux États-Unis et sur la création de nouvelles pièces commandées pour un show Netflix qui sortira l’an prochain. C’est une aventure sensationnelle. » Et cette aventure, Audrey entend bien la poursuivre, puisqu’elle travaille également à la recherche d’investisseurs susceptible de l’accompagner dans le développement de la marque. Avec un large sourire, Audrey espère « passer à l’étape supérieure ».

En parallèle, et en véritable passionnée de culture, Audrey a également lancé un podcast, où elle discute avec des personnalités fascinantes de divers domaines. « J’ai commencé avec Vincent Darré qui est un designer génialissime et bourré de culture », explique-t-elle. « L’idée, c’était de créer un support de conversation, totalement libre, dans lequel on part à la découverte de personnalités, de parcours, de culture, d’histoire. J’aime apprendre des autres et ce podcast est pour moi extrêmement enrichissant. »

Riche de toutes ces influences variées, Audrey Tasiaux est un exemple de persévérance et d’envie. Sa marque, Diana d’Orville, est plus qu’une ligne de mode; c’est une expression de sa vision du monde, un monde où l’art, la culture, le confort et le luxe se rencontrent. »

Audrey Tasiaux Monaco Monsieur Cover Story